mercredi 24 février 2010

L’Euro craque

La crise économique en Italie, en Espagne, en Irlande et au Portugal est plus effrayante qu’en Grèce.
Ce qui s’est passé en Grèce est vraiment déloyal, puisqu’il s’Agit de tricherie sur la réalité des comptes publics pour rentrer dans l’Europe monétaire.

Savez-vous qu’il n’y a pas plus de six personnes, dans ce pays, qui déclarent un million de revenus par an.

Pourtant, Goldman Sachs a su vendre au Gouvernement Grec des produits financiers et des méthodes des plus opaques, car la banque américaine a, elle-même, reconnu que ces opérations auraient pu être plus transparentes.

Si la Grèce est considérée comme le berceau de la culture européenne elle ne l’est pas pour l’économie et il est à craindre qu’elle ne le soit jamais.

Les Pigs inquiètent : Portugal, Italie, Grèce et Espagne (Spain en anglais). PIGS veut dire « PORCS » en anglais dénomination peu élégante donnée par quelques journalistes britanniques et américains, spécialisés en finances ou en économie.
Parfois, l'Irlande est incluse dans le lot, ce qui donne PIIGS. Cependant, « I » dans PIGS désigne habituellement l'Italie, plus dangereuse à cause de sa trop grande dimension économique qui ne permettra pas d’opération de sauvetage, elle est en deuxième place après la Grèce pour la dette publique à 120 % du PIB.

Au Portugal, il y a 563 000 demandeurs d’emploi soit un taux de 10,1%.
L’Espagne vit un cauchemar, la déprime est partout. Le taux de chômage atteint 19,5%.
L'Espagne a un des pires scores du monde pour le déficit du commerce extérieur.

Le Président de la Banque Centrale Européenne, le Français Jean-Claude Trichet, a qualifié jeudi "d'hypothèse absurde" la sortie ou l'éviction d'un pays de la zone euro, un débat alimenté actuellement par la crise budgétaire de la Grèce.
Ce n’est pas l’avis de tous, car tout peut arriver.

Quand l’Argentine fit faillite, elle arrêta de payer du jour au lendemain toutes ses obligations. Le taux de chômage était alors de 23%.

Qui peut savoir comment Silvio Berlusconi peut réagir ? Souvenons-nous - En juin 2005 déjà, après deux années de monnaie commune l’Euro, le ministre des Affaires sociales italien, Roberto Maroni, avait déclaré qu’il fallait abandonner l’euro.
Le Premier ministre d’alors, un certain Silvio Berlusconi, avait renchéri en appelant l'euro « un désastre ».

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre a tenu des propos inquiétants, en indiquant que "la reprise dans la zone euro, semble avoir calé".
Alan Greenspan, l'ancien Président de la Fed, a lui aussi fait des déclarations assez pessimistes, affichant sa méfiance à l'égard de la reprise mondiale après ce qu'il a qualifié de ''pire crise financière globale'' de l'histoire.

Cette crise est économique et sociale, elle n’est plus uniquement financière, elle est désormais alimentée par le creusement des inégalités à l'échelle de chaque économie membre de l’Europe.

Les manifestations des peuples européens vont s’amplifier déjà des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, à Madrid, Barcelone et Valence, contre le projet de réforme des retraites du gouvernement espagnol, qui prévoit de relever l'âge légal de départ de 65 à 67 ans. D'autres rassemblements "pour la défense des pensions" sont à prévoir.

En Grèce des dizaines de milliers de personnes manifestent contre les mesures d'austérité du gouvernement, c’est sans compter sur les mesures gouvernementales que vont prendre différents pays de la zone euro qui seront des plus impopulaires dont la France qui doit réduire sa dette, elle attend les élection régionales de Mars 2010 pour présenter aux français l’effort collectif qu’ils devront faire.

Au-delà de tous discours et spéculation c’est bien les
'' Fondamentaux '' qui finissent par donner le ''la'' de l'évolution de l’Euro, reléguant l'analyse technique au second plan.