samedi 20 août 2011

Rumeurs et Réalité

Que d’hystérie ! Les marchés financiers sont devenus fous, influencés par la moindre rumeur, oubliant ainsi les fondamentaux qui font la réalité du monde économique.
Qui peut croire, sérieusement, que l’Euro et l’Europe ne se feront pas ?




Dans une interview donnée à un quotidien suisse, Jacques Delors affirmait que l'Euro et la zone euro étaient au bord du gouffre.
Ce commentaire négatif sur l'Euro et la zone euro est malvenu. Souvenons-nous, Jacques Delors était Ministre des Finances Français au moment où la trajectoire budgétaire s’est mise à s’infléchir et où les déficits se sont creusés. C’était en 1981, puis sa fille, Martine Aubry, convoite l’Élysée alors Papa donne un coup de main…

Dans la série, Marine Le Pen, patronne du Front National, appelle au retour au Franc ce qui, techniquement, est pratiquement impossible et qui amènerait la France à la désolation la plus complète.

En fait, il n’y a qu’un pays qui pourrait sortir de L’Euro, c’est l’Allemagne avec les autres pays "Germaniques" en créant l’Euromark. Les autres pays resteraient liés eux à l’Euro.
Mais cela ne peut faire l’affaire de personne. L’Allemagne est vieillissante, avec sa faible démographie, et elle aura besoin de la solidarité européenne dans un proche avenir.

L’Europe et l’Euro sont en marche, grâce à la chancelière Angela Merkel et au Président Nicolas Sarkozy, rencontres sur rencontres, décisions rapides et avancées à grands pas, vers une Gouvernance économique Européenne forte.

La rapidité de réaction, face à la crise, est plus Européenne qu’Américaine. En effet, la trop longue négociation, entre les Démocrates et les Républicains pour relever le plafond de leur dette, a sûrement contribué à la perte de la notation du triple A décidée par l'agence Standard & Poor's. L’Amérique a ainsi déstabilisé le monde boursier.

Les dettes souveraines seront payées, les états prennent des mesures impopulaires mais salutaires pour l’avenir. Le retour de la croissance n’est pas pour demain mais le monde change avec la mondialisation qui redistribue les cartes. "J’en appelle à l’unité et au sens des responsabilités de toutes les formations politiques", a annoncé François Fillon. Face à la crise de la dette, le Premier Ministre Français a tenu à insister sur la nécessité, d’inscrire dans la Constitution la "règle d’or". Elle imposerait aux gouvernements de limiter les déficits publics et de ramener à l'équilibre le budget de l'État.

Le trop plein d’acquis sociaux, distribués en trop grand nombre et trop facilement par les Socialistes, devra être revu.
Un train de mesures vont être prises, à commencer par la Taxe sur les transactions financières.

Silvio Berlusconi se résigne à l'austérité sous la pression des marchés financiers et de la Banque Centrale Européenne (BCE).
Le Président du Conseil italien a dû se résoudre à annoncer une batterie de mesures d'austérité pour réduire la dette abyssale de son pays.
Au menu : taxe exceptionnelle sur les revenus annuels dépassant 90 000 euros, retraite plus tardive pour les femmes travaillant dans le privé, suppression et fusion de collectivités locales...etc...

Les médias chinois ont accusé Washington de mener une politique
budgétaire inconsidérée, de nature à entretenir l'incertitude sur les avoirs libellés en dollars détenus par la Chine.
"La Chine, en tant que plus grand créancier étranger des États-Unis et plus gros détenteur étranger d'avoirs en dollars, est naturellement davantage préoccupée par les politiques américaines que les autres (pays)", écrit Shen Dingli, professeur à l'Université Fudan de Shanghai.

Gageons que le président Barack Obama va s’employer à réduire la dette et prendre des mesures de diminution de la dette et de stimulation de l’économie Américaine.
On verra alors la bourse reprendre le chemin des sommets et conclure que c’est un bon placement mais surtout à long terme.